Le rêve africain d'une grande muraille verte remonte aux années 1970, lorsque de vastes étendues de terres fertiles dans une région appelée Sahel, qui s'étend sur la bordure méridionale du désert du Sahara, ont commencé à se dégrader gravement.

En l'espace de quelques années seulement, cette région autrefois luxuriante et verdoyante, qui avait permis à des millions de personnes de gagner leur vie pendant des générations, est devenue de plus en plus aride et stérile en raison des effets combinés du changement climatique, de la croissance démographique et de pratiques de gestion des terres non-durables.

Faute de terres productives suffisantes pour cultiver des denrées alimentaires ou mener une vie décente, un cycle de pauvreté en spirale s'est rapidement mis en place. Au fil des ans, cette situation a entraîné de graves pénuries de nourriture et d'eau, des conflits récurrents liés à la diminution des ressources naturelles, un chômage de masse et des migrations forcées.

Face à des circonstances de plus en plus désespérées, les dirigeants communautaires et les visionnaires politiques ont commencé à chercher une solution à long terme. Dans les années 1980, l'idée extraordinaire de transformer les paysages dégradés de la région grâce à une "grande muraille verte" s'étendant sur toute la largeur de l'Afrique, du Sénégal à l'ouest à Djibouti à l'est, a commencé à prendre de l'ampleur.

Enfin, en 2007, sous l'égide de l'Union africaine, les pays de la région ont pris la décision audacieuse de transformer ce vieux rêve africain en une réalité vivifiante.

Depuis les 11 premiers pays qui ont signé l'initiative, il y a aujourd'hui un groupe de plus de 20 pays africains qui se sont joints à ce mouvement véritablement panafricain.

En 2010, l'Agence panafricaine de la Grande Muraille verte a été créée pour coordonner stratégiquement la mise en œuvre de l'initiative et soutenir les efforts de mobilisation des ressources. L'agence joue un rôle crucial en assurant l'intégration et l'exécution de divers projets dans le cadre de l'initiative de la Grande Muraille verte à travers de multiples nations africaines.

En 2020, l'Agence autrichienne de développement et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) ont entamé une collaboration stratégique visant à renforcer la coordination et la mise en œuvre de projets de prévention de la désertification. Le partenariat en cours constitue une étape vers le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre la désertification.

Le 11 janvier 2021, lors du One Planet Summit, les dirigeants du monde entier ont créé le Great Green Wall Accelerator. Soutenu par les engagements des donateurs internationaux, l'accélérateur comprend des promesses d'un montant total de 16 milliards d'euros, soutenant les activités du projet de 2021 à 2025.