La région du Sahel en Afrique est le creuset de certains des défis les plus pressants de l'humanité. La dégradation rapide de l'environnement naturel en est l'un des principaux moteurs.
Voici quelques statistiques alarmantes concernant le Sahel aujourd'hui :
46 % des terres africaines sont dégradées, ce qui compromet les moyens de subsistance de près des deux tiers de la population du continent.
En 2017, 20 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique se sont déclarées au bord de la famine à la suite de graves sécheresses et de crises alimentaires.
Des millions de personnes devraient migrer des régions dégradées de l'Afrique au cours des deux prochaines décennies.
La population du Sahel, qui s'élève à 100 millions d'habitants, devrait atteindre 340 millions d'ici à 2050.
200 millions des 375 millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail au cours des 15 prochaines années vivront dans des zones rurales.
Le catalyseur de la Grande Muraille Verte est l'impact quotidien de la désertification et du changement climatique qui compromet l'avenir de millions de communautés dans la région du Sahel en Afrique.
Depuis les années 1970, le Sahel est fortement touché par des périodes de sécheresse récurrentes. Ces sécheresses ont menacé les moyens de subsistance et l'avenir de populations entières dans toute la région.
Le manque de pluie a entraîné la disparition du bétail et la destruction des cultures céréalières. Les grandes famines qui ont secoué la région subsaharienne dans les années 80 ont chacune touché des millions de personnes. En outre, le taux de croissance élevé de la population augmente la demande de nourriture et la pression pour accéder aux autres ressources naturelles qui sont à la base des moyens de subsistance et de la survie de la population rurale.
Des millions de personnes - en particulier les jeunes ruraux - sont actuellement confrontées à un avenir incertain en raison du manque d'emplois ruraux décents et de la perte continue des moyens de subsistance due à la dégradation des sols et à la baisse des rendements.
Si nous n'agissons pas, les frustrations se traduiront par une augmentation des migrations et des conflits autour d'une base de ressources de plus en plus réduite.
